Quelle différence entre une encre d’origine et une encre générique dans la durée de vie de l’imprimante ?

La question du choix entre encre d’origine et encre générique préoccupe de nombreux utilisateurs d’imprimantes au moment d’évaluer les répercussions sur la longévité de leur matériel. Cette décision peut avoir des conséquences sur les performances et la durée de vie des équipements d’impression. Les différences de composition chimique, de procédés de fabrication et de standards de qualité entre ces deux types de cartouches d’imprimante peut avoir enjeux techniques pour les imprimantes et faire varier les coûts d’exploitation et la fiabilité des systèmes d’impression professionnels et domestiques.

Composition chimique et procédés de fabrication des encres d’imprimante de marques

Les encres d’origine des fabricants sont le résultat d’années de recherche et développement spécialisé. Ces formulations propriétaires incluent des composants chimiques rigoureusement sélectionnés pour leur compatibilité avec les technologies d’impression de chaque marque. La viscosité, le pH, la conductivité électrique et les propriétés de tension superficielle sont calibrés avec une précision millimétrique pour garantir un fonctionnement optimal des mécanismes internes.

Les encres génériques, produites par des fabricants tiers, tentent de reproduire ces caractéristiques complexes sans accès aux spécifications techniques propriétaires. Il y a donc inévitablement des variations dans la composition finale. Les écarts de formulation peuvent sembler négligeables, mais ils s’accumulent au fil des milliers de cycles d’impression pour créer des contraintes mécaniques et chimiques supplémentaires sur les composants sensibles de l’imprimante.

Dans la plupart des cas, il est plus prudent d’acheter des cartouches HP DeskJet par exemple, que leur équivalent générique pour la longévité de votre imprimante.

Les résidus d’encre et leurs effets sur les composants internes des imprimantes jet d’encre

L’accumulation progressive de résidus d’encre peut endommager une imprimante jet d’encre. Ces dépôts résultent de l’évaporation des solvants et de la polymérisation des composants organiques au contact des surfaces chauffantes. La composition de l’encre détermine la nature, la quantité et l’adhérence de ces résidus sur les composants internes sensibles. Les encres d’origine sont formulées pour minimiser la formation de résidus grâce à des agents de solubilisation et des inhibiteurs de polymérisation.

Accumulation de dépôts dans les têtes d’impression piezoélectriques

Les têtes d’impression piezoélectriques fonctionnent selon un principe de déformation contrôlée de cristaux piézoélectriques pour générer les impulsions de pression nécessaires à l’éjection des gouttelettes d’encre. L’accumulation de résidus d’encre perturbe progressivement les performances d’éjection. Il est donc important d’acheter des cartouches d’encre adaptées à votre équipement et à son mode de fonctionnement.

Corrosion des contacts électriques et circuits imprimés par les encres acides

Le pH des encres d’impression influence leur compatibilité avec les matériaux métalliques des circuits électriques internes. Les formulations légèrement acides (pH 6-7) favorisent la stabilité des pigments et la qualité d’impression, mais peuvent initier des processus de corrosion électrochimique sur les contacts en cuivre et les pistes conductrices. Cette corrosion progressive génère des résistances parasites et peut provoquer des dysfonctionnements électroniques intermittents.

Les encres d’origine contiennent des inhibiteurs de corrosion formulés pour protéger les matériaux constitutifs de chaque modèle d’imprimante. Ces additifs de protection, souvent basés sur des complexes organométalliques propriétaires, forment des films sur les surfaces métalliques exposées. Les formulations génériques utilisent généralement des inhibiteurs de corrosion standardisés, moins spécifiques et potentiellement moins efficaces sur certains alliages métalliques.

Obstruction des buses d’impression thermiques

Les têtes d’impression thermiques exploitent la vaporisation instantanée de l’encre pour créer les bulles de vapeur générant l’éjection des gouttelettes. Cette technologie impose des contraintes thermiques sévères aux formulations d’encre, avec des températures locales pouvant atteindre 300°C pendant quelques microsecondes. Les composants thermosensibles de l’encre peuvent se décomposer partiellement sous ces conditions extrêmes, formant des résidus carbonés adhérents.

L’obstruction progressive des micro-buses résulte principalement de l’accumulation de ces résidus de décomposition thermique. Les encres génériques, formulées sans accès aux spécifications thermiques précises des têtes HP, ont souvent une stabilité thermique inférieure.

Dégradation des joints d’étanchéité et des membranes en caoutchouc

Les imprimantes récentes comportent de nombreux joints d’étanchéité en élastomère pour assurer l’étanchéité des circuits hydrauliques sous pression. Ces composants, généralement fabriqués en nitrile, silicone ou fluoroélastomère, subissent un vieillissement chimique accéléré au contact de certains solvants et additifs présents dans les formulations d’encre. La dégradation des joints provoque des fuites internes et des pertes de pression compromettant la qualité d’impression.

Les fabricants d’origine formulent leur encre en tenant compte de la compatibilité chimique avec tous les matériaux constitutifs de leurs imprimantes. Les encres génériques, développées sans accès à ces spécifications détaillées, peuvent contenir des solvants ou additifs incompatibles avec certains types de joints, accélérant leur dégradation prématurée.

Systèmes de purge et maintenance préventive selon le type d’encre utilisé

Les imprimantes jet d’encre disposent parfois de systèmes de maintenance automatique qui visent à préserver les performances des têtes d’impression et prolonger la durée de vie du matériel. Il peut être question de cycles de purge, de séquences de nettoyage et des procédures de conditionnement des circuits d’encre. La fréquence et l’intensité de ces opérations de maintenance s’adaptent selon les conditions d’utilisation détectées par les capteurs intégrés.

L’utilisation d’encres génériques modifie en général les besoins de maintenance préventive en raison des différences de composition et de stabilité. Les formulations compatibles génèrent généralement plus de résidus et nécessitent des cycles de nettoyage plus fréquents pour préserver la qualité d’impression.

Les algorithmes de maintenance sont calibrés selon les caractéristiques des encres d’origine. L’utilisation d’encres aux propriétés différentes peut perturber ces automatismes et conduire à une maintenance inadéquate, soit excessive, soit insuffisante. Cette inadéquation explique en partie pourquoi certaines imprimantes manifestent des dysfonctionnements prématurés avec des encres compatibles pourtant fonctionnelles à court terme.

Protocoles de test ASTM et ISO pour évaluer la compatibilité des encres tierces

Il existe des protocoles de test visant à évaluer la compatibilité des encres génériques. Ces normes mesurent les propriétés physico-chimiques et l’impact sur les composants d’imprimante. Le standard ASTM D4236 établit les procédures de caractérisation des formulations d’encre, tandis que la norme ISO/IEC 24711 spécifie les méthodes de mesure du rendement et de la qualité d’impression.

Les tests de compatibilité incluent des évaluations de stabilité thermique selon la norme ASTM E1131, mesurant la décomposition des encres sous contrainte thermique cyclique. Ces analyses révèlent que les encres d’origine ont généralement des températures de décomposition supérieures de 15 à 25°C par rapport aux formulations génériques. Cette différence explique en partie la formation plus fréquente de résidus dans les têtes d’impression thermiques lors de l’utilisation d’encres compatibles.

La norme ISO 12040 définit les protocoles d’évaluation de la résistance à la corrosion des matériaux métalliques au contact des formulations d’encre. Ces tests, réalisés en chambre climatique avec cycles d’humidité et de température contrôlés, permettent de prédire le comportement à long terme des contacts électriques et des composants métalliques. Les résultats démontrent une variabilité notable entre les encres compatibles, certaines présentant des indices de corrosivité trois fois supérieurs aux encres d’origine sur les alliages de cuivre couramment utilisés.

Les protocoles ASTM D2196 et D4287 encadrent respectivement la mesure de viscosité et de tension superficielle. Ces standards imposent des conditions de mesure précises (température 23±2°C, humidité relative 50±5%) pour assurer la reproductibilité des résultats. Les écarts tolérables sont définis à ±5% pour la viscosité et ±2 mN/m pour la tension superficielle par rapport aux spécifications de référence.

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